Cité Interdite Hue au Vietnam: Mystère de la vie à l’intérieur

Cité Interdite Hue au Vietnam a été construite à la 3ème  année du règne du roi Gia Long (1804)  qui a initialement été appelée Cung Thanh ou le Palais Fortifié. Les rois successeurs ont continué  à y ajouter d’autres constructions. Pendant la 3ème année du règne de Minh Mang (1822), Cung Thanh a été rebaptisée la Cité Interdite Hue.

Cité Interdite Hue – Présentation générale:

L’ensemble de la Cité Interdite Hue est un rectangle de 324m*290m avec le périmètre de 1.229m. Son mur est plus de 3 mètres de haut, près de 1 mètre d'épaisseur construit entièrement en briques pour se séparer complètement du monde extérieur. A l'intérieur de la Cité Interdite Hue, il y avait 50 des bâtiments avec des fonctions différentes.

Cité Interdite Hue au Vietnam

La présentation de l'architecture de la Cité Interdite Hue est strictement symétrique. Les œuvres suivent rigoureusement l’axe central débutant le Porte du Midi ou Porte du Sud qui est aussi la direction de la citadelle. Les chiffres 9 et 5 ont souvent été utilisés dans l'architecture puisque ce sont les chiffres de la vie des ‘’ Fils Célestes’’ ou les rois selon la cosmologie orientale.

L’architecture de la Cité Interdite Hue symbolise le mono pouvoir de la monarchie. La Cité Interdite est un microcosme de la famille royale avec les places y compris: logement, travail, études, repos, loisirs, alimentation…Le palais de Can Thanh, le lieu de domicile des rois était le centre de cet univers.

La Cité Interdite Hue a 7 portes: Dai Cung au sud, Hung Khanh et Dong An à l’est, Tay An et Gia Tuong à l’ouest, Tuong An, Nghi Phung au nord.  La porte Dai Cung est l’entrée principale, qui a été construite à la 14ème année du règne de Ming Mang avec 5 compartiments et 3 portes consécutives.

La Cité Interdite Hue était la résidence des rois et de leurs familles donc ceci a été protégée  strictement. Non seulement les civils, même les grands fonctionnaires n’avaient pas le droit d’y entrer sans les ordres spéciaux. C’est pour cette raison que la vie à l'intérieur de la Cité Interdite Hue reste encore le mystère inconnu jusqu’aujourd’hui.

‘’Apporter l’enfant à l’Intérieur’’ est le dicton des parents pour dire que leurs filles ont été recrutées à la Cité Interdite Hue:

Cité Interdite Hue au Vietnam

En parlant de la vie dans la Cité Interdite Hue, il faut mentionner toutes les serveuses, les concubines... Bien sûr, dans la Cité, il y avait beaucoup d'autres tels que: les cuisiniers, garde corps, eunuques...mais ils avaient la chance de sortir du mur de 3 m de haut. Pourtant les femmes et les concubines on été les plus touchées. Depuis qu’elles ont été recrutées, elles ont du passer leur vie à la Cité Interdite.

Les murs de 3m de haut de la Cité Interdite Hue ont fait déjà un isolement complet avec le monde de l’extérieur. Cependant, les eunuques, les gardes, les cuisiniers…avaient la chance de sortir quand leur travail exigeait. Seules les concubines, depuis leur recrutement,  devaient terminer leur vie au sein de la Cité Interdite Hue.

En outre, on a fixé également de nombreuses règles sévères pour ces filles qui ont été recrutées à la Cité Interdite Hue. Ces règles étaient le rideau de fer qui a enterré leur  jeunesse. Dans le  livre “ Vie dans la Cité Interdite Hue”, Ton That Binh a écrit: “Depuis le processus du recrutement ou de l'offre, les concubines n’étaient pas autorisées à rencontrer leurs familiers, même leurs parents. Il y avait aussi des exceptions où le roi leur a autorisé de rencontrer leurs mères mais elles se parlaient à travers une voile sans se voir pendant que leurs pères restaient debout dans la cour. Donc à Hue, il y avait un dicton " apporter l’enfant à l’intérieur " qui signifie : la perte des enfants.

En dehors de la souffrance de la vie intérieure "poisons au pot, oiseau à la cage," les concubines dans la Cité Interdite Hue ont du s'abstenir de tout: Elles n’avaient pas le droit de dire les mots évoquant les choses mauvais, sinistres ou vulgaires tells que: aveugle, boiteux, lépreux, sangs.... qui devaient être remplacés par d'autres mots. Toutes les paroles concernant la vie du roi devaient être différentes des autres ... et il y avait encore d'innombrables tabous.

C’était complètement interdit de dire les mots qui étaient les noms des rois, reines et de la famille royale. Les contrevenants ont été punis lourdement. Les personnes vivant dans la Cité Interdite Hue ont du apprendre les règles par cœur.

Cité Interdite Hue au Vietnam

Les concubines ne servaient pas seulement le roi dans la vie sexuelle, mais assumaient également d’autres services. Selon le “Empire d'Annam” de Ch. Gosselin: Quand le roi de Tu Duc est encore vivant, chaque jour, il y avait 43 de femmes assumant les services dans ses palais à l’intérieur de la Cité Interdite Hue, 30 femmes en garde et  13 autres femmes qui devaient s’occuper des choses comme: peigner les cheveux, habiller et préparer les vêtements, le tabac, l’encre pour que le roi signe les documents soumis par les mandarins…Le soir, quand le Roi était au lit, elles devaient se coucher autour du ‘’ Long San ou le Lit Royal pour le protéger en tant que garde de corps.

Dans “Les Annamites” de  F.Baille, les concubines du Roi de Dong Khanh devaient assumer les services comme suit: “Chaque jour, un groupe des femmes a été choisi parmi toutes les concubines dans la Cité Interdite Hue pour servir le Roi. 30 concubines s’occupaient de la protection de son palais dans la Cité Interdite. Tandis que 5 autres étaient à côté de lui pour les services différents: Le maquiller, changer d’habit, limer les ongles plus longs que ses doigts, le parfumer, lui faire porter les foulards…en surveillant tout pour que ce soit parfait. Ces 5 concubines étaient aussi chargées de le servir pendant ses repas…’’

Toutes les femmes veulent toujours le bonheur familial. Cependant, parmi les dizaines, les centaines de concubines,  seulement quelques personnes étaient reconnues par le roi.  La majorité des concubines devaient gaspiller leur jeunesse. Ton That Binh, un ancien mandarin dans la Cité Interdite Hue a écrit: “La tragédie finale de la vie des concubines dans la Cité Interdite Hue était seulement de savoir server un homme unique, c’était le Roi. Elles n’avaient pas la chance en plus de rencontrer un autre homme. Même si quand elles étaient gravement malades,  le médecin n’avait pas le droit de toucher non plus la main, même la peau des concubines. Dans ce cas, un eunuque et une concubine - contrôleuse surveillaient le médecin qui prenait le pouls avec les deux doigts entourés de la soie pour éviter de toucher la peau des malades. Le médecin n’avait même pas de regarder les concubines ou de leurs poser les questions sur maladies!

Toutes ces règles rendaient le traitement difficile. C’est pourquoi, c’était difficile de connaitre exactement l’état des malades. Donc, par rapport au peuple en général, la vie des concubines était très courte dans la Cité Interdite Hue.

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